Nous sommes enfants
Des brumes et des soleils
Des levants rugissants
Des îles et des couchants
Et de port en rivage
Notre nef se pare
De ces lumières
Qui nous inventent
A l’abri
Des coups de mer
Des coups de vent
Entre ciel et reflets
Le havre d’une escale
Pourtant nous dévore
Dans le brasier sublime
De son crépuscule
Eclats de beauté
Blessure
Où l’on meurt à soi-même
Pour renaître aussitôt
Toutes voiles dehors
A l’immensité de l’instant
Amarré au ponton
Se déploie l’éventail flamboyant
Des splendeurs vespérales
Alchimie de cet infini
Frangé d’ors et de feu
Qui nous engendre
Puis doucement nous porte
Dans le paisible berceau de la nuit
Mais voici l’aube enfin
Voici l’heure de reprendre la mer
De parcourir encore
La terre le temps
Le coeur baigné de lueurs océanes
Gonflé du bruissement des alizés
Si léger en ce nouvel enchantement
En ce perpétuel enfantement
Marie France Kunczé
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire